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Depuis juin 2009, Philippe Jernasz court avec une prothèse. Suite à un accident en 1982 puis à des complications, il avait dû être amputé en 2008 en-dessous du genou droit.
Pour continuer sa vie de sportif, il a eu recours à l’usage d’une lame de carbone. Presque trois ans à courir pour le plaisir, à participer à des événements comme les Foulées du Zang.
C’est là, en juin 2010, que le président de l’Acsa l’a repéré. Marcel Schmidt lui a proposé de rejoindre le club d’athlétisme, de prendre une licence… et des conseils. Le même Marcel Schmidt est, depuis, son éducateur attitré. « Je fais de l’accompagnement sur différentes disciplines. Ça va d’autant plus vite, en termes de progrès, que c’est un adulte. »
Philippe ne parle modestement que de plaisir, tandis que son coach évoque un évident potentiel. « Je pense qu’il est loin d’imaginer ce qu’il va vivre et ce dont il est capable. D’ailleurs, lors d’une démonstration de sprint à la salle Agora, lors de la Fête du sport et du handisport, tout le monde était soufflé par sa prestation ! ».
Conscient ou pas de ses capacités, l’athlète évoquait déjà l’an dernier l’idée de « participer à une rencontre handisport en 2012 ou en 2013 ».
Ce sera 2012. Très exactement le samedi 18 février, à Eaubonne, pour les championnats de France d’athlétisme handisport. « J e me suis inscrit aux 3 000 m, 60 m et au lancer du poids. C’est bête, j’ai en revanche oublié de cocher le 400 m… alors je ne le ferai pas. »
Philippe Jernasz n’a pas de temps de référence, simplement des ordres de grandeur. « À Metz, j’avais fait le 7 km, avec les valides, et j’avais terminé 420e sur 850 coureurs ».
Quand il a rejoint la section loisir de l’Acsa, en octobre 2010 il a acquis un bon niveau d’endurance, et depuis plusieurs mois il a rejoint l’Anneau de Borny où il peut s’entraîner les lundis soirs dans une vraie salle dédiée à l’athlétisme : « C’est certain, les sensations sont meilleures sur un produit synthétique. À Saint-Avold, c’est une piste cendrée ».
La seule gêne de Philippe, c’est « le frottement de la prothèse sur le moignon au bout de trente minutes de course. C’est pour ça que je fais des distances plus courtes. » Sa prothèse, il la gardera aussi pour le lancer du poids.
Pour l’instant, il envoie la masse sphérique de 6 kg à un peu plus de 9 m. « Mon but sera d’aller au-delà de 10 m ».
Mais d’une façon générale, le Naborien de 48 ans ne se fixe pas de challenge particulier : « Mes attentes, c’est tout simplement… le plaisir d’aller à ces championnats. Après, on verra bien si les temps sont là. » Autre projet, à l’été il va réessayer le lancer du javelot et du disque. Marcel Schmidt ajoute : « C’est la preuve que l’on ne se définit pas forcément pour une discipline quand on est jeune. Tout peut évoluer. ».
De fait, Philippe Jernasz se dirige vers le pentathlon (100, 800 m, lancer du poids, du javelot, saut en longueur) et vers d’autres défis.
Article RL du 12 février 2012
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